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Christian Grolier, secrétaire général FO Fonction publique
Secrétaire général FO Fonction publique, Christian Grolier demande au nouveau Premier ministre de marquer son attachement au statut des fonctionnaires et d’améliorer les rémunérations et les carrières des agents publics. “Nous jugerons sur pièces”, prévient-il.
Pensez-vous que la nomination de Manuel Valls à Matignon peut infléchir la politique du gouvernement vis-à-vis de la fonction publique ?
Pour Force ouvrière, la nomination de Manuel Valls n’est pas, à ce stade, l’inflexion d’une politique. L’inflexion a été donnée le 14 janvier par le président de la République, lorsqu’il a annoncé la réduction de plus de 50 milliards d’euros des dépenses publiques en trois ans. C’est cette politique-là que nous souhaitons voir changée et pas forcément le nom du Premier ministre.
François Hollande ne vous a donc pas rassuré lors de son intervention lundi soir…
Il n’est toujours pas question de revenir sur la diminution des dépenses publiques et sur le Pacte de responsabilité. Cela veut dire que le changement de Premier ministre n’est ni plus ni moins que la poursuite de la même politique d’austérité.
Jean-Marc Ayrault avait marqué son attachement à la fonction publique et au statut des agents publics, lors de ses vœux en janvier. Attendez-vous de Manuel Valls qu’il souligne, lui aussi, son attachement au statut ?
Complètement ! Nous attendons des engagements forts du nouveau Premier ministre, Manuel Valls, en particulier sur le maintien du statut général et des statuts particuliers des fonctionnaires. Nous voulons savoir s’il souhaite réellement améliorer les grilles indiciaires. Il est aujourd’hui urgent d’augmenter le salaire des fonctionnaires, donc d’augmenter la valeur du point d’indice. Et de donner de l’attractivité à la fonction publique en revalorisant les carrières.
Le protocole d’accord entre le ministère de la Fonction publique et les syndicats lançant la concertation sur les parcours, les carrières et les rémunérations des agents devait être signé aujourd’hui, mardi 1er avril. Demandez-vous la poursuite de la concertation ?
La réunion sur les carrières était prévue aujourd’hui et elle a bien sûr été reportée. Pour nous, cette concertation est importante. Dans une période où nous vivons des réductions jamais connues dans les dépenses publiques, nous nous inquiétons beaucoup des rumeurs qui ont pu circuler, notamment dans l’opposition, sur le maintien d’un statut des fonctionnaires aux seules missions régaliennes. Le Premier ministre doit impérativement nous rassurer sur le statut, sur les carrières et sur le dégel de la valeur du point d’indice.
Que vous inspire le parcours politique de Manuel Valls, qui est plutôt apprécié des organisations syndicales de policiers ?
À la fédération des fonctionnaires FO, le parcours individuel de tel ou tel ministre nous importe peu. Ce qui compte, c’est que le message délivré soit clair et qu’il y ait une vraie sincérité du dialogue social. Nous allons attendre de voir comment Manuel Valls assume ses nouvelles responsabilités et nous jugerons sur pièces. Soit il poursuivra la politique libérale du précédent gouvernement, soit il essaiera de l’infléchir.
Il n’est pas sûr que Marylise Lebranchu reste ministre de la Fonction publique. Souhaitez-vous ou non son départ ?
Je ne souhaite ni qu’elle reste en fonction ni qu’elle parte, car il n’est pas de la responsabilité de FO de choisir les ministres. Comme ce n’est pas de notre responsabilité de soutenir tel ou tel candidat, à la différence d’autres organisations. Si c’est Marylise Lebranchu qui reste, nous discuterons avec Marylise Lebranchu. Et si ce n’est pas elle, nous discuterons avec la nouvelle ou le nouveau ministre.
Des rumeurs circulent sur le maintien ou non de l’engagement pris par François Hollande de créer 65 000 postes de fonctionnaires à l’éducation nationale, à la police et à la justice sur la durée du quinquennat. Que demandez-vous ?
Nous n’avons jamais dit que nous étions favorables ou défavorables au redéploiement de ces 65 000 postes budgétaires. Avant de faire ce genre de promesse de campagne, il faudrait vérifier au préalable s’il y a bien adéquation entre les besoins, les missions et les moyens. S’il faut davantage de postes, alors il faut en créer. Et s’il en faut moins, il faut le constater également. Ce qui est certain, c’est qu’il faut arrêter les destructions d’emplois dans les ministères tels que ceux de la Défense, de l’Économie et des Finances…
Sylvain Henry