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|couper{150}|attribut_html)" />Syndicat Force Ouvrière des Instituteurs et Professeurs des Écoles de la Vendée
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Suite à une plainte déposée par une famille, notre camarade J. Willot n’a pas supporté cette
accusation injustifiée de « violence sur enfant ». Il s’est donné la mort le 15 mars.
Âgé de 57 ans notre camarade J. Willot, après une carrière exemplaire à Eaubonne, sans le moindre
incident, toujours bien noté, s’approchait d’une retraite méritée.
Le SNUDI-FO s’inquiète de la dérive constatée depuis quelques années de la part de la hiérarchie de
l’Éducation nationale qui accorde systématiquement du crédit aux accusations les plus farfelues. Les
enseignants ne peuvent être ni les boucs émissaires d’une situation sociale dégradée, ni abandonnés
face aux agressions diverses dont ils sont victimes.
Le SNUDI-FO constate que sans avoir pris la précaution élémentaire de le contacter, de l’écouter, J.
Willot a fait l’objet d’une convocation par les autorités de l’Éducation nationale du Val-d‘Oise.
Combien de nos collègues subissent de telles accusations sans fondement ? Combien se voient
réprimandés sans que les accusations ne soient même vérifiées ? Combien en sortent meurtris à
jamais et, ne supportant ni cet abandon ni cette injustice de la part de leur hiérarchie, en viennent
aux pires extrémités ?
Le SNUDI-FO constate que ses collègues, les familles, d’anciens élèves témoignent de son
engagement pour l’école publique tant lors de ses obsèques que sur les réseaux sociaux. À l’initiative
des enseignants d’Eaubonne, un premier rassemblement à la circonscription a eu lieu le 25 mars et
une minute de silence est organisée dans toutes les écoles. Une marche blanche aura lieu le 31 mars
prochain dans sa ville.
Dans le même temps, l’Inspection académique du Val-d’Oise ne s’est exprimée que le 26 mars.
Le SNUDI-FO rappelle que l’article 11 de la Loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 stipule : « Les
fonctionnaires et les agents non titulaires ont droit à une protection et le cas échéant à une
réparation lorsqu’ils ont fait l’objet, à l’occasion de leurs fonctions, de menaces, d’outrages, de voies
de fait, d’injures ou de diffamations. » - Force est de constater que l’administration ne met pas en
œuvre systématiquement et automatiquement l’article 11.
Le SNUDI-FO assure sa famille de son total soutien et de son indéfectible volonté à défendre la
mémoire de Jean et à rétablir son honneur d’homme, d’enseignant et de militant.
Il demande avec le SNUDI-FO 95 que son décès soit reconnu comme accident du travail et que son
honneur soit rétabli. En réponse à la demande du SNUDI-FO 95, un CHS-CT est convoqué le 28 mars
en session extraordinaire.
Montreuil, le 26 mars 2019
Lire le communiqué du SNUDI-FO 93